Phénomène des bernaches résidentes, les outardes ont-elles perdu

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Phénomène des bernaches résidentes: les outardes ont-elles perdu le nord?

Bernard Cloutier
Publié le 11 novembre 2014

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Les bernaches du Canada privilégient les terrains dégagés garnis d’un beau gazon verdoyant.

À la suite des textes parus récemment dans le journal portant sur l’effarouchement des bernaches du Canada, une lectrice nous a posé la question suivante: «Pourquoi voit-on des outardes dans nos parcs en été et en automne? Pourquoi ne vivent-elles pas dans leurs territoires nordiques?»

De fait, les scientifiques du monde ornithologique constatent que de plus en plus de bernaches du Canada ne migrent plus vers le nord, un phénomène rare au Québec il y a à peine une quinzaine d’années.

Selon des données de 2013, près de 5 % de la population générale des bernaches demeure dans les régions habitées. On estime que la population globale varie entre un et deux millions, ce qui représenterait entre 50 000 et 100 000 oiseaux séjournant dans le sud du Québec et de l’Ontario.

Les biologistes affirment qu’une partie de la population émane d’une population d’élevage qui a été relâchée il y a une vingtaine d’années dans le nord-est des États-Unis. Ce groupe connaît une hausse sensible de ses effectifs, entraînant ainsi des conséquences pour la société (problèmes de salubrité en raison de l’abondance des fientes, détérioration des pelouses, etc.).

De plus, cette population ne craint pas l’être humain. Comme l’on sait, elle s’installe dans les parcs de banlieue, les terrains de golf et autres espaces verts.

Mesures de prévention

En raison de l’importance de ce phénomène, Environnement Canada a émis des mesures de prévention pour éviter l’envahissement des terrains publics par les bernaches et les goélands. Ces espèces privilégient les terrains dégagés garnis d’un beau gazon verdoyant. On doit donc modifier l’environnement en laissant pousser le gazon et en plantant des arbustes et des arbres, créant ainsi un nouvel environnement qui ne plaira pas à ces espèces. Mentionnons que les bernaches préfèrent voir au loin pour se sentir en sécurité.

Enfin, rappelons que le terme outarde a été donné par les premiers colons français, car la forme de l’oiseau leur suggérait vaguement l’outarde canepetière, autrefois commune en Europe, mais aujourd’hui menacée.

L’usage permet d’employer le mot outarde, bien que le nom de l’espèce est la bernache du Canada.

Organisations:

Environnement Canada

Lieux géographiques:

Canada, Québec, Ontario États-Unis Europe

Les bernaches du Canada privilégient les terrains dégagés garnis d’un beau gazon verdoyant.

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