La ville de la semaine, Sainte-Julie-URBANIA

Lundi 26 oct 2015

 

Urbania

Application Iphone

À propos d’Urbania
M’inscrire
Me connecter

Changer la couleur de fond

RSS

http://www.facebook.com/Urbania.ca

http://twitter.com/_URBANIA

http://instagram.com/_urbania

https://plus.google.com/105819072719930122883

Je m’abonne !

41. Automne 2014

Spécial Anonymat

40. Hiver 2014

Spécial Célibataires

39. Automne 2013

Spécial Étudiants

Précédent
Suivant

 

Sections

Grosses têtes
Anonymat
Bouches à oreilles
Célibataires
Toi, moi et la Charte
Imaginer Montréal
Francos à emporter
#Sofaconfessions
Caricatures
La ville de la semaine
À la carte
Chroniques
Graphisme Vernaculaire
Jeux
Entrevues
Fictions
Photos
Reportages
Musée Urbania
QC12 / SAISON 2
Appel à tous
QC12 / SAISON 1
Montréal en 12 lieux

Archives

WebTV

Immersion
POÈMES
Bruxelles: Profils à emporter
Bowling: une histoire de boules
10 ans Urbania
L’Impact vers la MLS
École Urbania
Made In Québec
Magazine
Les aventures de Guindon
Série Profil
QC12 / SAISON 2
Deux steamés
QC12 / SAISON 1
Montréal en 12 lieux
Minutes Urbania
Vox Pop
Fourre-tout
Hors-Série

Blogue
Magazine
Communauté

Petit membre

MEMBRE COMMUNAUTÉ

Oui, je le veux

Fermer

La ville de la semaine

4 Oct 2012

La ville de la semaine: Sainte-Julie

(4)
Crédit:

Steven Paquin

Par Steven Paquin

Santa-Hulia Beach (Sainte-Julie). Une ville dans laquelle c’était bon d’être
jeune dans les années 90 et où c’est merveilleux d’être vieux dans les
années 2000.

1. Le passé était moins contrôlé.Si tu as grandi (comme moi) à Sainte-Julie dans les années 90, tu vas reconnaître et t’ennuyer des lieux que je vais décrire. Mais si tu es né en 2000 et plus, tu vas regretter de ne pas être né 10 ans plus tôt. L’époque où c’était rempli de bonheur rebelle, aujourd’hui éteint par le surplus d’autorité dans ce village.  Gagnante de la ville la plus heureuse du Québec pour son nombre impressionnant de résidents policiers et sa patrouille de nuit aux sirènes jaunes, Sainte-Julie est la ville d’où je suis parti. 2. Le « Bench »Sainte-Julie est une ville divisée en deux par un viaduc. Le « Domaine » et le « Village ». Le village est situé plus en hauteur, donc il a une vue plongeante sur le domaine, ce qui est ironique puisque c’est le domaine qui regarde de haut le village. Mais dans ce dit village, il y a un banc, un simple banc de parc situé au bord d’une piste cyclable derrière l’école des Quatre-Vents. À l’époque, ce banc avait une vue magnifique sur tout le domaine. On y voyait le Mont Saint-Bruno illuminé, les commerces, la forêt, les champs, etc. Bref, une vue de carte postale. Idéal pour y partager son premier baiser (Jessica), son premier pique-nique en amoureux (Cindy), sa première peine d’amour (Cindy) et pour recevoir un «c’est correct bro, ça va bien aller». Si vous trouvez ce banc aujourd’hui, vous allez remarquer que la vue a bien changé. Maintenant, c’est une magnifique vue sur un grand mur gris de béton qui se trouve à être le dos du concessionnaire Hyundai. Un peu moins swell sur une carte postale.3. Les pentes cachéesTout le monde connaît la pente à glisser. Vous savez, cette butte de terre qui sert à fêter la Saint-Jean, à diffuser des films les mardis soirs estivaux et à glisser l’hiver (elle ne porte pas son nom pour rien). Tout le monde a déjà glissé en trip ou en trois skis sur les pistes artificielles de la pente à glisser. Les plus rebelles d’entre vous se rappelleront de LA piste, pas celle toute tapée dans un environnement sécuritaire entre quatre clôtures, non, non, je vous parle de la petite secrète derrière l’aréna, celle qui descend dans le bois. À chaque année, un rebelle construisait un «Jump» à sa base pour pouvoir sauter le ruisseau. Personne ne sait qui le faisait, mais miraculeusement, à chaque année quand tu montais la pente de neige folle et que tu te retrouvais face à face avec une descente en forêt, armé de ton trois skis d’une main et de ton courage de l’autre, il y avait toujours une butte qui te propulsait de l’autre côté du ruisseau glacial. Peu importe qui est la personne qui formait cette butte, je te dis merci.4. Les maisons construites par qui?Sainte-Julie est une ville de banlieue et une VRAIE. C’est-à-dire que le gazon est d’un vert parfait et qu’il y a un set de patio dans chacune des cours. Ce qui manque à Sainte-Julie? Des grands arbres pour se faire des cabanes. En fait, il n’y en a pas sur les terrains, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y en a pas dans la ville. Je vous ai déjà parlé de la forêt derrière l’aréna, une forêt de sous-bois dans laquelle il y a un petit ruisseau, des arbres, des feuilles, la classique genre. MAIS il y a aussi un pont, fabriqué de mains inexpérimentées, un genre de tipi fait de branches et de feuilles qui ne réussit même pas à cacher du soleil et une tonne de dessins et de constructions dans le sol qui ne font aucun sens sauf pour nos imaginaires d’enfants. Tout julievillois(e) qui se respecte y a déjà incarné un grand explorateur dans ce gros 800 pieds carrés de jungle. Cabane dans l’arbre? Pas besoin, à Sainte-Julie, on a un village dans l’arbre! Si vous lisez ceci et que vous avez des enfants accros à leur télé, allez les lâcher dans cette «jungle», ils vous remercieront.5. Les trésorsQuand tu as 13-14 ans, tu n’es généralement pas très fortuné et ton père ne veut pas toujours te donner de l’argent pour acheter tout ce que tu veux (heureusement). À Sainte-Julie, si tu voulais un bon skate pour pas trop cher, t’allais au Empire. Tout le monde connaît le Empire, chaîne de magasins, dont le tout premier était à Sainte-Julie. Phil, le proprio, t’accueillait avec ses gros dreads et te montrait, selon la saison, une vidéo de lui faisant des back flips en motoneige. Ce qui est moins connu, c’est le conteneur du Empire, ce gros contenant métallique dans lequel on jetait les «déchets». En magasinant au Empire, tu pouvais avoir une planche pour 200-300$, mais si tu magasinais plutôt dans le conteneur, tu te trouvais une planche pour 30-40$. Voyez-vous, lorsqu’une planche est endommagée, que ce soit un peu ou beaucoup, on ne peut la vendre, alors on la jette. On la jette où? Dans le conteneur. Malheureusement, pour tous les jeunes qui lisent ceci et qui se préparent à aller piller les poubelles, le Empire de Sainte-Julie a fermé ses portes. Depuis que la plus grosse maison de personnes âgées du Québec a ouvert ses portes juste en face du feu Empire, la clientèle cible semblait ne plus être au rendez-vous.6. L’étoile qui brille d’un seul feuPeu importe ton âge tu connais «L’étoile d’or». Le bar où depuis 25 ans, c’est le même chauffeur de taxi qui va prendre sa bière en attendant d’avoir un call (qu’il n’a que très rarement). Le seul bar où c’est normal de demander une Labatt 50 tablette. Le bar où LA barmaid change à chaque saison. Le bar où tu dois rentrer par en arrière parce que les deux entrées principales sont condamnées. Le bar où avoir 18 ans pour rentrer n’est pas une loi, mais une suggestion. Le bar où le Dj booth a couté plus cher que ta maison, mais où la seule musique qui joue sort du jukebox. Oui, oui, ce bar là! Il fut une époque où tu pouvais rentrer dans ce trou, aux planchers collants et aux lumières tamisées, et entendre une douce voix de grand-mère sympathique te demander « Qu’est-ce que je te sers cher? ». Ah Renée, tu seras toujours pour moi la seule barmaid qui vola mon coeur à grands coups de soupes maison et de grosse bière. Parce que comme t’aimais le dire, « Une petite bouteille dans le fond, c’est juste un échantillon de la grosse ». Aujourd’hui, ça a bien changé, un peu plus éclairé, les tables de pool sont fonctionnelles et les toilettes flushent. Le genre de luxe que jadis, il n’y avait pas.7. Le tunnelSi tu vas derrière l’école secondaire de Sainte-Julie, tu vas apercevoir un terrain de soccer, du beau gazon et une piste cyclable qui passe sous le boulevard N-P Lapierre. Tout est beau et propre comme ça devrait l’être. Les nouvelles familles s’installent, le quartier est fleurissant, bla bla bla. Cette piste cyclable n’a pas toujours été. Avant, elle s’arrêtait de l’autre coté du boulevard. En fait, son point d’arrêt était ce tunnel qui passe sous le boulevard. Un tunnel qui était ouvert un été sur deux sans que personne ne sache pourquoi. J’irais même jusqu’à dire qu’il était parfois ouvert une semaine sur deux. Quand arrivait l’heure du dîner à l’école du Grand-Coteau, des jeunes disparaissaient en direction de ce tunnel en espérant qu’une chose, que les grillages ne soient pas barrés. Si la voie était libre, ceux-ci y faisaient des graffitis, fumaient leurs premières cigarettes étranges et, quand même, mangeaient leur lunch, avec comme trame sonore les voitures qui passaient sur leurs têtes. On ne compte plus le nombre d’histoires qui débutent par «Te rappelles-tu la fois au tunnel ?»8. Faire du parkingAvant d’être le fast-food qui se donne des airs de grand restaurant, le McDonald de Sainte-Julie était le point de rassemblement des amis du village et du domaine. Ce resto qui aujourd’hui te fait croire qu’il est de la tranche des Scores et St-Hubert avec son foyer intérieur et ses sofas, était jadis un vrai McDo. Celui avec des sièges en plastique, des commandes aussitôt commandées, aussitôt reçues, suivies du fameux «Suivant!». Les gens se foutaient bien du look de l’endroit; le McDo, ils l’aimaient. La plupart des habitués restaient dans leur voiture à manger une frite en attendant que leur ami arrive de l’autre moitié de la ville. Le fait que 90% des jeunes travaillaient au McDo, expliquait aussi l’achalandage parce que tu te retrouvais toujours à attendre qu’il finisse son shift pour te donner un sac de croquettes congelées «on the side ». Merci McDo pour toute cette bouffe non payée qui fit la fondation de mon bedon.9. MON St-Bruno, pas le tienLe Mont Saint-Bruno est situé en grande partie à Saint-Bruno, c’est vrai. Mais le 30% qui est à Sainte-Julie n’est pas négligeable. La pente de ski est de quel coté? Sainte-Julie. La mine est de quel coté? Sainte-Julie. Les entrées cachées pour ne pas payer les droits de Parc nationaux sont de quel côté? Sainte-Julie. Je suis sûr que Saint-Bruno n’est pas en reste, mais Sainte-Julie a un gros bout du bâton. Ah, aller se promener dans le mont, une activité dont le niveau de plaisir dépandait à 100% de l’accompagnement. Avec maman et papa, tu y vas en voiture, tu payes, tu restes dans les sentiers, l’expérience est assez linéaire. Avec tes amis, tu y vas en vélo, tu rentres par le trou derrière l’école, tu te promènes dans le bois jusqu’à ce que tu trouves une sortie qui t’amène quelque part de louche, comme une ancienne usine ou un camp de vacances. Si vous savez de quoi je parle, vous connaissez sûrement le mur d’escalade couvert de bière. Ben c’est les moniteurs de camps… Mais ce n’est pas moi qui vous l’ai dit.10. La fontaine de jouissanceEncore une fois, on se retrouve derrière l’aréna. Si vous suivez la piste cyclable, elle va vous amener autour d’un petit lac artificiel qui possède deux fontaines. Lors d’une belle journée ensoleillée, ce lac est probablement l’endroit le plus romantique qui existe à Sainte-Julie (depuis la construction du Hyundai du moins). Il y a deux bancs de parc à votre disposition, mais je recommande la traditionnelle couverte. Le pique-nique avec le bruit des fontaines, en pensant toujours à garder une certaine distance d’avec celles-ci, ne pas sentir la puanteur des égouts, et voilà la recette pour ne jamais dormir seul à Sainte-Julie.NDLR: Urbania, mettant à l’honneur Sainte-Julie cette semaine, offre
10% de réduction sur les abonnements à tout résident de la ville!
Écrire à joanie@urbania.caSainte-Julie en images

TAGS :
rive-sud, 
ste-julie, 
sainte-julie, 

 

(4)

Tweeter

Derniers commentairesRSS

Wow que de souvenirs et si bien d’écrié!!! Merci pour se retour en arrière, j’ai tellement vécu de beau souvenir surtout du parc en arrière de l’aréna!!!!

25 Août 2013 |

Patrick M

Hihi! Ca m’a rappelé tellement de souvenirs, étant moi-même née en 1990 et ayant toujours vécu à Ste-Julie! C’est vrai que c’était bien, le temps où tout n’était pas uniformisé avec je ne sais quelle norme de beauté urbaine!

23 Août 2013 |

Marilyn

Je me rapelle tellement de tout ce que tu dis! Meme le fameux banc! Comme nous avons été déçue d’y retourner et de se rendre compte que la vue était celle du hyundai!

6 Oct 2012 |

Jessica

Je suis arrivé à Ste-Ju il y a 23 ans. Mes 2 enfants, maintenant des adultes, y ont fait leur jeunesse. Perso, je ne connais pas plusieurs des endroits évoqués dans cette très belle chronique qui, au demeurant, me fait penser que l’auteur y a été vraiment heureux, mais j’ai la conviction que mes ti-pous connaissent tous ces hauts lieux de culte pour la jeunesse. J’ajouterais peut-être le terrain de volley de plage au Parc Harvey,..

5 Oct 2012 |

Michel

Commenter

M’inscrire
Me connecter

Annoncez ici

Recevez des nouvelles d’Urbania

Annoncez ici

La ville de la semaine

3 Mai 2012
La ville de la semaine: Regina

Je m’appelle La Tache et je vous présente aujourd’hui, the one and only, la Queen City déchue des…

La ville de la semaine

28 Fév 2013
La ville de la semaine: Châteauguay

Tout d’abord, il faut savoir qu’un Châteauguois ne prononcera jamais sa ville en appuyant bien…
Crédit:

Isabelle Reid

© Urbania 2010 – Tous droits réservés
Vie privée
Politique d’utilisation

Collaborer

Nous joindre
Publicité
Fils RSS

Fonds Bell
Telefilm Canada
Fonds Québecor
CMF
TV5

Urbania est produit par Toxa

Le chien Urbania

Vous devez être membre afin d’utiliser l’outil dock

Devenir membre

Deja inscrits?

ou

La ville de la semaine: Sainte-Julie – URBANIA